Pourquoi Travailler en M&A (surtout en début de carrière) ?

Pourquoi travailler en M&A

Travailler en M&A peut représenter un vrai challenge, une incroyable opportunité, comme un sacrifice pour certains étudiants en finance. Pour cet article, nous avons discuté avec des juniors en M&A pour comprendre ce qui leur plaisait et déplaisait dans leur métier. Au-delà d’une simple liste d’avantages et inconvénients, nous avons souhaité répondre à la question : « Pourquoi commencer sa carrière en M&A ? » Que ce soit une question que vous vous posiez en sortie d’école ou que ce soit le recruteur qui vous la pose en entretien, vous trouverez dans, cet article, de nombreux éléments pour vous aiguiller.

1. Un environnement de travail stimulant et un cadre propice à la progression

C’est l’un des grands avantages de la banque d’investissement. Que ce soit en M&A, en Leveraged Finance, financement de projet, ECM, DCM ou Credit rating, vous travaillerez avec des personnes intelligentes et douées dans ce qu’elles font. Travailler avec des Managers et collègues brillants ne peut que vous tirer vers le haut, surtout en début de carrière.

Les banques d’affaires sont également connues pour leur organisation par grade et le caractère très hiérarchique de leur fonctionnement RH. Les attentes à chaque grade sont clairement définies. En fonction des établissements, vous pourriez même avoir un parrain qui suit et accompagne votre progression.

D’ailleurs les plus grosses banques fonctionnent avec d’importants pools d’analystes, contrairement aux petites boutiques de M&A ou à la majorité des fonds de Private Equity dont les effectifs sont souvent plus réduits. Vous pourrez ainsi retrouver un « esprit de promotion » à l’image de celui que vous aviez en école. On préfère vous prévenir, il y aura tout de même beaucoup moins d’afterworks et de soirées.

Les longues heures de travail passées avec les autres analystes renforcent cet esprit d’équipe. Elles permettent souvent de tisser des liens forts avec ses collègues et nouer de solides amitiés. On ne compte même plus le nombre de banquiers qui nomment leurs collègues comme témoins de leur mariage.

2. Le réseau en banque d’affaires

Vous travaillez avec des personnes talentueuses, rencontrez des dirigeants d’entreprises, des consultants en Transaction Services, des fonds d’investissements, des avocats d’affaires, etc. Toutes ces rencontres et les échanges qui en découlent sont autant d’occasions de renforcer votre réseau professionnel.

Ce réseau peut même constituer, à très court terme, un tremplin pour votre carrière. Il n’est d’ailleurs pas rare qu’un junior rejoigne l’équipe d’un client ou d’un fonds après avoir travaillé avec ce dernier sur une transaction.

3. Travailler en M&A pour progresser rapidement

C’est l’avantage qui ressort le plus souvent quand on discute avec des juniors en M&A. Et il découle naturellement du premier. Travailler de très nombreuses heures avec des personnes très douées, dans des contextes stratégiques exigeants et qui requièrent une grande rigueur dans les livrables. C’est la recette des banques d’affaires pour maximiser la courbe de progression des analystes.

Ces derniers seront challengés sur leurs rendus : présentations harmonieuses, pitchs parfaits, rapports et modèles impeccables.

4. Le salaire en M&A

On ne peut pas faire l’impasse sur ce sujet. Lorsqu’on sait que certaines des banques et boutiques les plus prestigieuses recrutent leurs juniors en sortie d’école pour des packages qui dépassent les 100k€, on comprend que la rémunération soit une source de motivation. C’est également un secteur où l’évolution des rémunérations est très forte. Les bonus peuvent également, en fonction de la performance, être aussi importants que le salaire fixe annuel.

Si l’argument de la forte rémunération n’est évidemment pas à mettre en avant en entretien, il reste connu de tous. N’oubliez pas pour autant que ces coquettes rémunérations constituent aussi le moyen d’attirer et retenir des jeunes profils. Ces derniers vont travailler de longues heures et sacrifier une bonne partie de leurs loisirs et vie privée pour leur employeur. Ce serait dommage de rejoindre le M&A pour la seule raison du salaire. D’ailleurs beaucoup d’analystes le disent. Il est très compliqué de durer dans ce secteur et d’accepter la forte charge de travail quand la seule motivation est le salaire.

5. Travailler en M&A pour le prestige

Après le salaire, on se devait également d’aborder ce point. En finance, tout le monde sait ce qu’implique le fait de travailler en M&A. Des horaires très denses, une charge de travail importante, une forte exigence dans le travail et une rémunération très compétitive. Si on ajoute à cela la forte sélectivité à l’entrée et la complexité des process de recrutement, on comprend pourquoi ce métier jouit d’autant de reconnaissance.

Au sein de la banque d’affaires de nombreux métiers présentent plus ou moins les mêmes caractéristiques que le M&A (fortes exigences, progressions importantes, contexte de travail stratégique…). C’est le cas par exemple du Leveraged Finance, du financement de projet, de l’ECM (Equity Capital Market). Pour autant le M&A demeure la branche phare de la banque d’affaires.

Cette notoriété au sein et en dehors de la banque fait du M&A une voie d’excellence à l’image d’une classe préparatoire. Beaucoup d’analystes font d’ailleurs l’analogie et consentent 2 à 3 années de sacrifices pour profiter des opportunités permises par le M&A.

6. Qu’en est-il des missions de l’analyste en M&A ?

Travailler en fusion acquisition permet de participer à des opérations extrêmement stratégiques pour les entreprises. Si vous évoluez en Large Cap (sur les plus grosses opérations) vous avez de grandes chances de retrouver les transactions sur lesquelles vous avez travaillé dans la presse économique et financière.

On l’a compris, le poste d’analyste en M&A offre de nombreux challenges, permet de travailler sur des opérations clés et avec des personnes intéressantes et douées dans ce qu’elles font. Mais qu’en est-il des missions des analystes ? Qu’en est-il de leur quotidien ?

Il n’est pas toujours tout rose. A côté des missions présentant une vraie valeur ajoutée : préparation de liste de questions, valorisation, participation au modèle financier, on retrouve de nombreuses tâches plus ingrates. L’analyste est la petite main d’un travail à forte valeur ajoutée, payé grassement et qui se doit donc d’être impeccable. Le junior devra donc réaliser beaucoup de présentations, recherches de marché, réalignements et ajustements de formatting sur des slides, reprendre de nombreux mark ups, etc.

Tous les juniors passent par cette étape. Ils doivent consentir quelques nocturnes sur des tâches à faible valeur ajoutée, avant de pouvoir prétendre à mieux dans un second temps. Une fois que l’analyste a prouvé sa rigueur, sa fiabilité et son engagement, il peut généralement accéder aux tâches plus intéressantes notamment en modélisation financière.

7. Travailler en M&A pour les débouchés et autres opportunités

On vous le disait plus haut, tout le monde connaît les fortes exigences du M&A. La rigueur attendue et la densité de travail imposée en M&A participent à accroître l’employabilité des analystes. C’est d’ailleurs pour cela que leurs profils séduisent les recruteurs de domaines très variés :

  • Les autres services de la banque d’affaires (Leveraged Finance, financement structuré, financement syndiqué, financement de projet, ECM…) ;
  • Le Private Equity et le Venture Capital ;
  • Le département M&A d’un grand groupe ;
  • Plus généralement, le département finance en entreprise (en start up, PME, CAC40) ;
  • Le conseil en stratégie ou en finance ;
  • L’asset management ;
  • Des postes plus opérationnels au sein de start up. Les profils analytiques avec une expérience des enjeux financiers et stratégiques s’intègrent très bien dans ces milieux.

La liste est encore longue tant les parcours d’anciens analystes en M&A sont variés. C’est d’ailleurs l’une des raisons qui pousse certains étudiants en finance d’entreprise, encore hésitants sur leurs parcours en finance à opter pour 2 à 3 années en banque. Le M&A fait alors office de tremplin pour le reste de leur carrière.

Formation M&A Banque d'investissement

 

Conclusion :

On l’a vu le M&A présente de nombreux avantages et jouit encore d’une excellente notoriété. A ce titre, il constitue une excellente option si vous êtes intéressé par le métier ou que vous hésitez encore sur le chemin à suivre sur vos premières années en CDI.

Si au contraire vous êtes intéressé par un autre métier comme le Private Equity, le conseil en stratégie ou la finance au sein d’un Corporate, ces premières années en M&A vous apporteront toujours énormément. Vous gagnerez en rigueur, en expérience, en reconnaissance et alimenterez même votre carnet d’adresse au passage. Ne négligez pas les sacrifices qu’exige un tel début de carrière. Tout le monde n’est pas fait pour le M&A dans une top banque ou boutique prestigieuses. D’autres excellentes options existent.

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